Dimanche 4 novembre 2018
Nous quittons la Cabana Suiza après presque deux semaines passées à cet endroit. Où nous avons lié d’amitié avec Pascal, Marriot et la famille Coste, Sébastien, Audrey, Éléonore, Timothé et Joana. Mais ce matin nos routes se séparent et nous espérons que le destin nous réunira de nouveau.
Nous nous dirigeons vers El Baum Museum et Finca. Ce site appartient à la compagnie Panteleon qui produit du sucre avec la canne à sucre. El Baum est une ancienne usine de canne à sucre désaffectée que cette dernière compagnie a acquise et elle a fait un musée de stèle sur le site. De plus, nous pouvons y camper gratuitement.
Lorsque nous arrivons après avoir roulé environ 65 kilomètres, nous nous installons et nous allons visiter le musée.
Plus tard, nous apercevons une moto. Lorsqu’il passe près de nous, il arrête et commence à nous parler. Il nous demande d’où nous venons et où nous allons. Ensuite, il nous dit qu’il a des oncles qui vivent au Canada, qu’il est ingénieur et qu’il travaille pour Panteleon. Ensuite, le gardien en faisant son tour de garde lui aussi arrête parler avec nous, il nous explique qu’il travaille 14 jours et qu’il est en congé 7 jours avec sa famille à quatre heures de route du site. Il est le papa de quatre filles. Pendant que nous jasons avec lui, j’aperçois un voilier d’oiseaux que je commence à observer et je suis vraiment surpris de voir des perroquets verts se poser sur l’arbre en face de nous. Je demande au garde si ce sont bien des perroquets et il me dit que oui. Wow !!! J’aurais bien aimé les photographier pour vous en faire profiter, mais nous n’avons pu les voir qu’avec les jumelles. (Photo prise sur google).
Il doit s’ennuyer, car nous avons dû lui dire que nous allions nous préparer à souper pour qu’il continue sa ronde.
Lundi 5 novembre 2018
Aujourd’hui, nous nous rendons à l’océan Pacifique. Ça fait un bout que nous ne l’avons pas vu, j’espère qu’elle se souviendra de nous !!! Le nom du village où nous allons est La Empalizada et c’est à environ 90 kilomètres d’où nous avons couché. Charmant village côtier, mais qui n’est pas prisé par les habitants du Guatemala. Ceux-ci se rendent plutôt à San Jose, car pour vous y rendre vous êtes toujours sur l’autoroute.
Donc, arrivés dans le village, Google Map nous avait encore une fois dirigés dans la rue derrière l’endroit que nous cherchions. Nous demandons notre chemin et un garçon nous dit de le suivre jusqu’à Hotel El Pacific.
Notre hôte est un français sympathique qui se nomme Greg. Il nous installe sur le terrain, nous amène une table et des chaises, nous énumère le menu et nous informe qu’il est prof de surf. Pour dîner, nous commandons la spécialité soit le ceviche mixto, il semblerait que c’est le meilleur de l’Amérique Centrale. Il est vraiment bon.
Pendant que nous mangeons, je n’arrête pas de penser que Greg nous avait dit qu’il était prof de surf et je décide de me lancer. Il me dit que vers 16 heures à la marée basse ça sera idéal pour une première fois.
16 heures arrive, je suis fébrile à l’idée de me jeter dans l’océan Pacifique avec ses vagues immenses.
Mais, Greg me rassure et me dit qu’il restera au côté de moi. Première demi-heure dans la piscine pour les techniques de base, comme monter sur la planche, ramer avec les mains, s’asseoir et se mettre debout ce qui n’est pas évident. Ensuite, nous voilà en action au large. Il m’enseigne comment trouver un endroit sécuritaire pour ne pas se faire entraîner par les courants et surtout de toujours avoir en vue les vagues pour évaluer où elles vont casser.
L’action commence. Juste de se rendre au large est déjà un défi en soi. Une vague arrive, il me dit prépare toi et c’est parti. Je reste coucher sur la planche jusqu’à la plage.
C’est tout un feeling de sentir la mousson me pousser. À mon retour au large, Greg me dit : « ce coup-ci tu vas tenter de te lever ». Une autre vague arrive et me voilà parti, pas facile de se lever et de garder l’équilibre sur la planche. Après plusieurs tentatives, j’ai quasiment été capable de me lever. Greg aurait bien voulu que je continue, car il me dit que j’y étais presque, mais je n’ai plus d’énergie.
Une demi-heure à se faire brasser dans les vagues c’est suffisant pour aujourd’hui. Mais, il a réussi à me donner la piqûre et je vais sûrement prendre d’autres leçons d’ici la fin du voyage.
Nous terminons la journée en discutant avec Greg de l’implication qu’il a dans la communauté pour ce qui est de la préservation de l’environnement et du contrôle des déchets. Une belle rencontre que nous avons faite.
Mardi 6 novembre 2018
C’est la dernière journée au Guatemala et nous avons roulé pendant 3 heures 30 minutes, 195 kilomètres pour nous rendre à Hacienda Vieja. La route est belle jusqu’à Esquintla et par la suite il y a beaucoup de nids de poule. Il faut être aux aguets pour ne pas tomber dedans. Sur la route nous croisons un barrage de policier, mais comme la plupart du temps, ils nous regardent passer sans nous arrêter.
Quelques kilomètres plus loin, un camion de police arrive en arrière de nous et nous fait signe de nous arrêter. Les policiers ne sont pas très sympathiques et nous demandent nos papiers. Ensuite, il me demande de descendre du véhicule et d’ouvrir la porte de côté pour qu’ils puissent y pénétrer. Pendant ce temps, un autre policier parle au téléphone en donnant tous nos renseignements à son interlocuteur. Ils nous retiennent là pendant une dizaine de minutes pour finalement nous dire de continuer notre route.
Arrivée à Hacienda Vieja, des guides passeurs de douane commencent à nous offrir leurs aides. Même si nous leur disons que nous ne passons pas la douane aujourd’hui, ils n’arrêtent pas de nous suivre. Nous finissons par nous en débarrasser et nous rendons au camping pour profiter un peu de la piscine.
Mercredi 7 novembre 2018
Aujourd’hui, nous partons pour le Salvador. Nous devrons passer la douane encore une fois. C’est toujours un défi en soi que de passer d’un pays à l’autre. Rendus à l’intersection qui nous mène au Salvador, comme nous avons rencontré hier, des Salvadoriens commencent à nous harceler pour nous aider à passer les différentes étapes pour sortir du Guatemala et entrer au Salvador. Deux Chiliens qui voyagent en fourgonnette comme nous ont quitté la place où nous avons dormi et nous spécifient que nous ne sommes pas obligés d’avoir un guide pour traverser.
Nous décidons de nous faire aider par un Salvadorien du nom d’Antonio. Il semble correct et nous dit que nous lui donnons ce que nous voulons lorsque nous serons rendus au Salvador. Et de plus, il nous mentionne que ce sera plus rapide avec lui. Nous courons le risque. Temps estimé d’après lui, environ deux heures.
L’aventure commence !!! Avant la douane, il y a des kilomètres de camions qui sont stationnés et attendent leur tour pour passer au Salvador. Nous passons à côté d’eux, ce que nous n’aurions probablement pas fait sans notre guide. Nous voilà à l’immigration du Guatemala pour estamper nos passeports et annuler le (TIP) permis temporaire d’importation de véhicules. Antonio nous fait passer devant tout le monde pour nous rendre au bureau du SAP. Nous passons environ 30 minutes à cet endroit.
En route vers le Salvador. Encore ici, Antonio nous fait passer devant les camions qui font la file pour entrer au Salvador. Nous nous rendons à la barrière remettons nos passeports avec le ticket de sortie du Guatemala. La douanière nous demande de passer à l’immigration pour demander un permis de circuler avec le véhicule au Salvador. Antonio s’occupe de prendre tous les documents nécessaires et en plus, il les remplit. Ensuite, nous les remettons au responsable qui lui les remplit de nouveau au propre à l’ordinateur. Une heure et demie plus tard, après avoir eu nos papiers, notre amigo nous prend en retrait et nous demande un montant pour éviter de passer le scan ce qui prendra encore beaucoup de temps. Il va aller voir le gardien avant que nous arrivions pour probablement le soudoyer et ainsi nous éviter de passer ce dernier point. Lui a-t-il vraiment remis un pourboire au gardien, aurions-nous passé même si nous n’avions pas payé, ça nous ne le saurons jamais. Après deux heures, nous entrons au Salvador. Sortir du Guatemala pour ensuite entrer au Salvador ne coûte rien sauf un pourboire à notre guide.
Premier arrêt : Carra Sucia où nous magasinons une carte SIM pour le cellulaire, nous en profitons pour dîner et faire quelques courses. Nous nous dirigeons vers la côte du Pacifique à Barra de Santiago. Nous avons roulé seulement 37 kilomètres, mais avec les deux heures passées aux douanes c’est quand même une bonne journée.
Jeudi 8 novembre 2018
Ouf, il fait chaud sur la côte. Nous partons pour les montagnes. Nous avons trouvé un endroit qui semble super «Los Termales Alicante». Nous devons rouler pendant 64 kilomètres en montant vers les volcans. La route est pavée, mais de qualité moyenne.
Ce n’est pas la pire de notre voyage. Nous traversons de nombreux villages et ce qu’il y a de particulier ici c’est que les villageois font sécher les grains de maïs en bordure de route sur l’asphalte. Ça doit donner un goût de pétrole aux tacos !!!
Arrivée nous découvrons un superbe site.
L’homme qui nous reçoit nous fait visiter un peu et nous montre les onze piscines chauffées par les volcans. De plus, il nous mentionne qu’il y a une personne qui donne des massages. Nathalie est bien contente, car depuis sa chute nous avons cherché à quelques reprises des endroits où elle pourrait avoir un massage.
Pendant le massage de Nathalie, je repars pour la ville de Ahuachapan à la recherche d’un guichet pour retirer un peu d’argent. La ville se trouve à environ quatre kilomètres du site. Comme je ne fais que passer, je me dis que demain ce serait plaisant de visiter la ville.
À mon retour, nous dînons et nous allons nous saucer dans les différentes piscines. Il y en a qui sont tellement chaudes que nous avons de la difficulté à y entrer. Nous passons près de deux heures à nous promener d’un bassin à l’autre. Quel bonheur !
Vendredi 9 novembre 2018
Après une bonne nuit fraîche, nous avons cherché la doudou cette nuit. C’est fou comment la température est différente à moins de 70 kilomètres de distance. Tout est une question d’altitude. Nous nous sommes fait brasser ce matin en préparant notre café. Comme nous sommes entourés de volcans, l’activité séismique est plutôt fréquente ici. Ça fait spécial de sentir ça. Maintenant en route pour le seul site archéologique classé monument par l’UNESCO au Salvador la Joya de Cerén.
Mais premier arrêt à Ahuachapan.
Nous partons à pied à la découverte de cette ville. Nous nous retrouvons dans un immense marché dans les rues de la ville où les odeurs, les bonnes et les mauvaises, se mêlent. On dirait que toutes les personnes de la ville se retrouvent ici.
Nous retournons à la Luna y Sol et partons pour la Joya de Cerén.
Le site de la Joya de Cerén est petit comparé aux sites comme Tikal. Mais nous avons pu voir les vestiges qui ont été déterrés de plusieurs mètres de profondeur.
Le musée nous montre quelques artéfacts et nous fait découvrir comment et de quoi vivaient les habitants de ce village.
Nous pensions que nous aurions pu dormir dans le stationnement du site, mais le garde n’a pas voulu. Nous repartons pour la côte du Pacifique. Nous avons trouvé sur le site iOverlander un Rancho qui semble sympathique. Nous avons roulé près de 125 kilomètres en 2 heures 45 minutes.
Ce qui est vraiment bizarre en voyageant, nous croisons toujours les mêmes gens sans nous donner rendez-vous. À notre arrivée au Rancho, nous apercevons le camion de voyageurs allemand que nous avions croisé à la Cabana Suiza à Guatemala City.
Nous pouvons dire que le monde est petit.
Samedi 10 novembre 2018
Nous quittons la côte de nouveau pour nous rendre à Suchitoto.
Là, nous espérons que la température sera plus douce pour la nuit. Suchitoto est un village qui est resté typique de l’époque et qui n’est pas trop touristique, donc pas encore de foule.
L’église au centre du village est magnifique.
De plus le village est près du lac Lempa et de plusieurs volcans. Le paysage est spectaculaire.
Nous nous sommes perdus un peu dans le village et y avons vu un mariage à l’église. Au retour au Centro Arte où nous passons la nuit, nous avons trouvé un point de vue époustouflant. À vous d’en juger.
Une autre semaine de terminée, nous continuons à découvrir des endroits magnifiques et c’est avec plaisir que nous vous les partageons.
Bonne semaine.
Vous êtes plus du type visuel? Nous avons créé une carte pour montrer notre chemin parcouru depuis le départ. Allez y jeter un coup d’œil!
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Catégories :El Salvador, Guatemala